Saturday, November 10, 2007

Shake n’ Spear

C est kelk chose ki prend ds la glotte et ki emporte comme un champ d orties, quelques barbeles qui trainaient la par comme hasard. Tout a coup, devant lui, emerveillement, le soleil se mit a briller. Trop fort ahhh il se masque le regard avec un bandeau noir, la main a califourchon sur sa ligne de vue. Trop vu, trop fait pour voir, trop foire pour vrai. Praiment. « Je t’en prie, tu sais qu’il faut que tu fasses ça » dit Marianne, épouvantée à l’idée que Jingle puisse se fourvoyer au point d’épouser la sublime et mirobolante AHH ! Fuck. Y’ a -- -- l e -- C --- r -------- e -------------- d u s y l o qui debORDE. Ahh, bien bien bien, de toute façon qui veut entendre l’histoire de Jingle et sa maitresse. On est ici pour parler choses serieuses, et puis faut que ce soit clair sinon ça ne servirait vraiment à rien. Il existe plein de choses, et parfois on en pleure, ms svt c dla baLLE. Gosse, la belle vie, a courir pour un bac a sable. Et seulement parce que sable s’écrivait S-A-B-L-E. Comme d’antan et j’espere pour toujours vous confie-je. Par la suite, on se dégosse et on env loppe l’ahurissement – en fait il nous a dopte – des grands. Toujours on avance quand meme, bride par brique, bide bar pic, pour arriver vers la liaison d’or (ALERT : MAGIC WORD !) qui permettra de dire ‘bac’ avant ‘sable’, ce sacre mot qu’est l’la premiere lettre de notre lphbet. Hissez vous les marmots, ils y arrivent finalement, s’accrochant à la coque du trois mâts qui tangue comme quoi comme une brebis. Certains s’habituent au pont, à sa routine journalière, à la corvée collective qui donnera du poulpe au vent. En parlant de poulpe, l’encre me revient. Ça m’évoque un essai de V. Woolf, dans lequel la susnommée évoque un essai de B. Humb, tant connu que redouté pour ses viles descriptions folkloriques de la chine méridionale d’un futur futé. Donc les gamins sont à bord, certains frottent le pont, ils grandissent. Le cri du cormoran (couuiiik aa couiiiikk aa) le soir a tot fait d’attirer le regard de certaines de ces têtes blondes en demi teinte. LA o, regarde, ils se rendent compte pour la première fois que le mât s’allonge tout LA o. il n y a rien de plus ‘nat’ que de s’y vouloir rendre. Ils complotent en bande, la paume recroquevillée sur les lèvres, soufflant des bribes de rêve et d’ambition dans l’oreille du prochain. Un jour, je crois que c’est le matin parce que ça fait longtemps que le cormoran a crié, le jour se lève BRANLEBASDECOMBAT. Voila des éternités que les emphases de devenir homme sont levés, la poudre leur colle aux doigts à forcent de se l’être macérée sur le torse (ils n’ont pas très bien compris le concept de la poudre encore). La première bande, horde, aborde les cordes ages (bandes ages) a l’hallali et a l’assaut. LA o, on jure que l’on y a vu des choses très précieuses qui donnent le pouvoir sur ceux d’en bas. Meme si, c’est vrai, personne n’y est jamais allé, a part les corps mourants. Bon, apres, si c’est la peine de parler d’apres ? NON no peine no pain. Les cordes glissent, huilées presque, seuls quelques morveux arrivent au premier étage du bout de bois, pas au bout de leur pain, ils ont l’impression de dominer les moucherons qui ne sont pas parvenus à monter. « Fanfarons ! » leur crient-ils, perchés sur une jambe, se léchant les orteils de l’autre. Leur silhouette rappelle celle d’un oiseau roseau jambes. Mais ils n’osent pas monter plus o. Pk avec l’auteur tangue le mât plus virilement. Ils ont peur, les moucherons au moins volent à même la merde, et puis zut pour redescendre. Pas d’issue, mais ils s en mok bien, pk le zef leur perce les yeux, meme que les pleurs en degoulinent, et que a force d etre pris entre le ZEF qui fait pleurer et la satisfaction de contempler les frotteurs de pont, ils finissent par attraper un gros mal de crâne – mer – (crâne = mer ssi cramer = carmen) ils finissent par TOUSS touss ils finissent par Touss ils finissent par (excusez-moi) Non, en fait, pas d’excuses. Voila c’est vrai cette histoire épidermique et fastidieuse aura tôt fait de nous tuer, et je préfère laisser cette tâche à notre amie Mlle Pénéclope. Adieu, ô adieu, ô oriflammes de mon cœur mortifié par les sévices d’une ténébreuse affaire d’amour connu à un âge qui bien que juvénile et libre se solda par l’abolissement absolu et impérissable de - Ajout fait en cour d’écriture : d’ailleurs en parlant de nous tuer, je me demande si cette histoire suffira à nous mettre sur la liste de « publications Internet suspectes susceptibles d’égrener les âmes plus faibles et de les inciter à des comportements nuisibles pour le reste de la société. » - Hop, rideau, histoire : Mais, sur chaque navire, il existe toujours un ex-marmot resté frotteur, peut-être même un grimpeur reconverti, pour qui de regarder de haut ou de bas n’a pas le moindre sens. Il veut regarder droit devant lui, voir l’océan de sa geôle, revenir au mot S-A-B-L-E. Cet Homme, comme vous le devinez, est le MAGIC WORD. Il n’a pas peur du vide et se lance à l’aborde age du plus haut point du mât, celui qu’on admire jeune, qu’on préfère oublier après la première guerre des poudres, je parle de cette structure en forme de panier d’osier confondu avec oseille qui paraît-il regorge de l’omnipotence omniomni : qui se balance en cercles, rase les creux des vagues avant de rebondir à vingt mille lieux dans les cieux, la vigie. Au fait oublions qu’on appelle ça une ‘vigie’ parce que c’est un très sale nom pour cette allégorie. Encore un mot qui ne convient pas comme il se doit. Accroché à une corde, rappelant un homme de la jungle, le susnommé Jingle (tiens : il s’appelle Jingle aussi ? je sais pas si je devrais le croire) vole au dessus du vide, victime des aléas du vent, des trépidations du grand large, du mal de carmen, de sa propre volonté. Qui le pousse, L’OBLIGE à convoiter le panier d’osier, ces horizons qui ne dépendent de personne si ce n’est de ( ), et de ce symbole de la liberté avec un grand L. S’il n’y parvient pas, la sélection naturelle se chargera de le remplacer. Il FAUT que vive le mythe de cette vue imprenable, la flottaison en dépend.

1 Comment:

Anonymous said...

Je vais tenter de faire mieux que ton commentaire sur mon histoire de Jo Kraszewski - attention aux horaires de postage, qui en trahissent plus d'un.
Je serais franc et aussi tranchant que le fil à couper le beurre, que bien sur je n'ai pas inventé, je me contente d'un couteau banal, en inox avec de grosses taches de savon séché sur la lame, bref un couteau tout ce qu'il y a de plus normal. Je suis quand même allé plus loin que la première ligne, car si le blog est notre jardin, alors je me permets de goûter à tous les fruits de la récolte, et pas seulement à ceux de mon potager. Bon. Très bien. Cette métaphore a eu le mérite de servir son propos. J’espère que tu me reçois cinq sur cinq ground control.
Revenons à cet objet (ovni) littéraire, que tu nous as sorti de ton grand fourre-tout (comprendre un ensemble hétéroclite de notes amassées depuis X années). Comme toute expérience paranormale, elle est au premier abord déroutante. Disons, les quelques premières lignes. Je pourrais ici avoir recours à une litote crue et salace pour expliciter davantage mon propos, mais je traîne déjà une image d’écrivain de pacotille aux penchants fortement scatophiles. Je dirais simplement que pour arriver à une certaine satisfaction, il faut pousser un brin. Ce dont je prends allégrement l’initiative. Et je dois dire que cette poussée vaut sa pesée. Non seulement le thème de la semaine (que c’est pompeux, que c’est bon d’être pompeux et pédant et…tout ce qu’on voudra) est ici illustré de la meilleure des façons, mais en plus le tout à une force stylistique que je pourrais comparer à la charge d’un Panzer en plein rut. C’est dire. Ta quête de ce que tu appelais modestement le « nouveau langage », comprendre sorte de novlangue poétique universelle, prend ici tout son sens. Alors, si j’avais un chapeau, mais je n’ai que mes cheveux, je te le tirerais bien bas. À défaut de couvre-chef, je me contente d’un scalp, que je dépose au pied de ton totem.

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