Friday, February 23, 2007

Le bon la brute et le truand






Baba Cool on l’apelle.

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Ma femme a divorce apres cinq ans, sous pretexte que je la battais, ce qui n’etait pas vrai et pas forcement faux. Mais je n’ai jamais agi par cruaute, le bras toujours sec et la vision glaciale, plus froide que la vengeance et plus fatale que la colere. Toujours calculee, toujours methodique, la maniere don’t s’abattait le poing, la ceinture, le coude, ou la canne, sur cette cuisse ou ce fessier sublimement abime contusionne et flamboyant, deporte dans le clair-obscure de la lampe de chevet.
Nous n’avons jamais eu d’enfants, et je n’ai jamais su pourquoi, des cachets bleus y expliquaient peut-etre quelque chose, mais je me contentais de postuler comme mari sans questionner comme la femme.
Elle remporta le divorce donc, grace a un finot d’avocat, auquel elle mentit naturellement en evoquant une soit-disante aventure d’un soir tous les soirs. Ce que la finotte de juge recut tres bien compte tenu de mon passe alcoolique et d’un blame degotte etant mineur, pour avoir soit-disant fait une promesse de mariage a une stupide cow-girl encline a embaucher un detective prive alors que le soir venu je pratiquais la sodomie sur une autre mineure, delit qui existe toujours dans cet etat. La juge colla une pension a ma femme, une autre citation de mauvais comportement dans mon casier federal, je me retrouvai avec tout juste de quoi payer sa bague en diamant mensuelle, des hypoteques a se flinguer et un CDD touchant a sa fin, et par dessus le tout les frais de tribunaux. Je l’ai jamais retrouve cet avocat.
Ma femme, enfin mon ex-femme, on s’est revu un soir qu’elle rentrait chez nous, enfin chez elle. Je m’en souviendrai. Elle venait de tourner la clef dans la serrure lorsque je debouchai dans le hall d’entrée. Elle se retourna sans inquietude, victorieuse, et me sourit vicieusement, noble et indomptable. Elle osa. Je me ruai sur elle, et la trainai jusqu’a l’endroit habituel.

La lampe de chevet temoignait, seule juge muette de ce debacle.

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“Prend ca, prend ca espece de pute.” Je geule, la musique mugit derriere les murs, ma respiration sourde s’etouffe. “Ah.hoo.ahh” Je couine presque, affole par le plaisir et berce par les basses truantes et vibrantes. Je sais que personne n’entendra.
Les fesses se deforment peu a peu sous la saccade dechainee de coups dans l’anus. Cette chienne geule a l’aide, gemit sous l’affront repete et ensanglante. Trop desesperee, affaiblie, sans defense ni l’espoir – s’en sortir. Mais c’est que tu vas pas t’evanouir pendant que je te sodome, ma pute?
“Je te baise, je te baise, je te baise!” De toute facon qui en aurait a foutre?

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Le flamingo, un mélange nerveux de mangue fraichement ramassee et de rhum blanc des Antilles, le tout capitonne par un soupcon de kahlua. La paille drague le rebord sec du verre, immobile, pas un rond dans la soupe parce que le flamingo n’a pas ete touché depuis la commande. Je regarde mon verre vide, rencontre le regard inquisiteur de Pepe, un souriant bonhomme, legerement plus enveloppe que trapu, une moustache en coupe de bol coiffant la levre superieure, et des yeux qu’on pourrait croire brides parce que ses joues bouffantes les cachent des qu’il sourit, c’est a dire tout le temps. On pourrait volontiers l’imaginer avec un tablier ringard et froisse, un eternel verre a la main, l’autre occupee avec un torchon a le frotter et le caresser sans cesse, sans jamais vraiment le nettoyer.

Et puis il y a Nickie, un australien pique a la moelle, qui a constamment la tete acculee sur l’epaule droite. C’est le seul autre etranger, donc ca m’arrive lui addresser la parole, de rares instants fuyant, lorsqu’il se reveille et se prepare sa prochaine piqure. Jar, une coquille de flibustier, prêt a saigner un couvent entier pour se mettre une dime en poche, si possible de quoi acheter un verre a Pepe. Et puis il y a encore Meck, Alon, Sage – la salope de service – et un gars qu’on entend jamais

Quelques uns des reguliers qui frequentent cette boite la journee. Cette bicoque spatieuse aux murs degeunilles, transperces par les faisceaux poussiereux d’un soleil en demi teinte. Le plafond, une bache decrepite tendue sur la crete des murs. Un cagibi en bois flanque d’un battant en guise de w.c. pas racolleurs, a fustiger toutes hygienes, a commencer par la dignite. Quatre spots eteints contemplent une pancarte renversee, vestige d’un passé dans lequel le nom ornait encore l’entrée du bar. Cette planche vermoulue qui sert de comptoir et les caisses defoncees en guise de tables-tabourets.

Ce sacre trou a merde de rats.

Baba Cool on l’apelle.

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Le Mexique est un magnifique pays, rural sur la plupart de sa superficie, ou le visiteur entreprenant peut s’ebahir sur des deserts, des montagnes, ainsi que le plus grand cratere au monde, le Chicxulub et ses dix kilometers de diametre, forme au cours de ce qui nous a peut-etre permis d’exister, et mettant fin, au passage, aux centaines de millions d’annees de l’absolu regne dinosaurique.
Quelques soixante cinq millions d’annees plus tard, le Mexique s’étend sur presque deux millions de kilometres carres et compte plus de cent millions d’habitants, dont vingt au sein de sa capitale, pour une densite qui avoisine la cinquantaine d’habitants par kilometre carre. Autant dire que les plaines mexicaines sont désolement désertées, et que ses villes souffrent péniblement des symptômes éprouvés par la sardine à l’huile.
Et pour combler cette centaine de million de bougres, la fangista des plaines amene son souffle chaud et sableux sur les metropoles du pays, qui de toute facon succombent sous un perpetuel nuage de monoxide de carbone.

Pourquoi je vous en parle?

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Elle s’en sortit avec un mois de reeducation et decampa en Norvege. Je dus decamper au Mexique, seul lieu sur et abordable, que j’atteignis apres une serie de camions dejantes et d’autos qui voulaient bien stopper a un carrefour solitaire le soir, pour prendre un quadragenaire en sac de camping militaire, K-way boueux, froque d’un bonnet peut-etre vole, et barbu de l’os a la tete.
Les routes de campagne s’amoncelaient mornement, s’enroulant les unes sur les autres, au gre de leurs virages de boue et de leurs virages de sable, telles la crème et le chocolat d’une buche de Noel trempee dans la nuit. Je somnelai les paupiere fremissantes, toujours a l’affut du moindre doute dans les yeux de mes bienfaiteurs – pas une bienfaitrice ne s’osa au jeu.
Je finis par m’endormir dans la derniere auto, a l’approche de la frontiere. Et je finis par me reveiller sans encombre a Santa Clasa. Le bougre qui m’avait embarque me deposa sans questions, sans remarque, et s’evanouit dans les nuees ondoyantes de l’aube naissant. Je vivais a nouveau, etourdi et ragaillardi, illumine par la clarte d’un nouveau jour.
J’etais atteri aux abords de la ville, c’est-a-dire a trois cent metres du centre, dans une rue banlieusarde ou quelques batisses rez-de-chaussees, a la fois incrustees et blafardes, sommeillaient en paix. J’ecarquillai l’esprit, confus par la teneur des evenements. Ma renaissance triomphale s’ebattait sur une route degarnie d’anciennes tentatives de goudronnage; une rangee irreguliere de pavillons edentes identiques, a chaque masure la sciure du platre avait vomi une coulee gravee dans le sol, comme si les murs memes chiaient la pauvrete de leurs habitants.
Une seule batisse sortait du lot, parce qu’un peu plus large et que des bribes rauques en provenaient. A une trentaine de metres, je m’approchai instinctivement vers ce qui maintenant ressemblait a des airs de chanson. L’amas de platre chantant n’avait visiblement pas de veritable toit, et a seconde vu ni platre d’ailleurs, a peine avait-on assemble des planches difformes, sur lesquelles se morcelait une premiere couche non concluante de peinture blanche.

Je m’arretai a quelques pas de l’entrée, scrutant les quelques silhouettes qui s’eventaient a l’interieur, celle affalee a terre, la nuque roulee contre une caisse. Soudain, un buisson a ma gauche s’agita en toussant. Les flics m’avaient deja retrouve?
Un mexicain peu convenable sortit du fourre en hissant sa braguette. Il me toisa du regard, evalua un instant, sourit. Ses joues gonflerent sous ses paupieres. Il pisse dehors parce que les chiottes sont trop sales en fin de soiree. Pepe pointa le haut de la porte, vers la pancarte branlante, et m’invita a rentrer:

_Baba Cool on l’apelle.

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Un flamingo tendait la patte a ma table, sa mare figee. Je prends toujours un flamingo mais j’y touche pas. En fait j’ai jamais goute une goutte de ce rose d’oiseau.
Je me souviens que deux gonzesses a peter venaient de rentrer, de bonnes vicieuses tout sourires et cajoles – Sage renifla de suite la competition. Bref, ces deux la s’excitaient sur la piste de danse – le trou au milieu de la salle – , a exciter des jeunes a la braguette serree. Jar se dandinait a cote de la porte d’entrée, proposant ses miserables pilules traffiquees aux nouveaux arrivants. Nickie devait voguer inconsciemment dans un des quatre coins, alors que Meck et Alon s’etaient approches des deux aguicheuses, qui avaient visiblement satisfaites leur unique critere de selection. Les autres reguliers restaient immobiles et invisibles au bar, le coude sur la planche improvisee, le dos a la scene de festivite, ou se dehanchaient jeunettes et vieux roublards, beaux gosses et catins, grace aux enceintes tonnantes qu‘apportent les employes de la mairie du canton. C’est la clientele legerement moins reguliere, celle qui a la decence de s’absenter de ce cul de sac pendant le jour. Tous des habitants de Santa Clasa ou des environs, qui ont la brillante idée de se retrouver ici parce qu’il n’existe pas le moindre autre espace de procreation sociale dans tout le desert de Mojave. La nuit, le bar de Pepe fait le comble d’une region miniature, et doit faire le comble de ses comptes, mais la n’est pas la question, parce qu’il a le sourire bouffant.

Et la, alors que ces deux gonzesses venaient de rentrer, personne ne remarqua l’arrivee d’un curieux personnage. Il s’introduisit silencieusement, non que j’eusse pu l’entendre, la nuque recroquevillee dans une capuche. Ses epaisses bottines parcoururent le sol sans un souffle. Arrive a l’autre bout du bar, il y deposa des bras franchouillars, toujours sans bruit. Je n’avais pu voir son visage, que j’observai pourtant depuis son intrusion fluette.

_Amigo, tu es sur que tu ne veux rien ce soir?

Jar interrompit ma reverie intriguee. Il se pencha dans mon oreille pour que je puisse l’entendre:

_Y’a un sacre boucan. C’est p’tet le bon soir je te dis.

D’ordinaire je n’aurai pas pris la peine de lui repondre, et encore moins de lever la tete. D’ordinaire. Bien que personne n’y est prete attention, l’entree du taciturne encapuchonne drapait la salle, sa rumeur, ses pochtrons et ses fetards d’une ineffable laque satinee, d’un soupcon de magie qui languissait sur les cretes des flots musicaux, par dela la bache decrepite, jusque dans la penombre sussuree par la poudre des etoiles. Je levai les yeux. Ceux-ci rencontrerent, pour la premiere fois peut-etre, la carcasse crane de ce pirate de pacotille, une carcasse zebree de rainures torchees par le soleil, consumees par l’acoolemie, poreuses de leur rude vie. Je le regardai droit dans ses yeux d’austere malice:

_Donne, mais c’est la seule fois.

Jar extirpa un sachet de sa poche veston et d’un geste rode glissa une pilule bleue dans mon verre. Puis j’ajoutai de maniere conspiratrice, quand bien meme personne n’entendrait:

_Et arrange cet etrange nouveau.

Je me sentais d’humeur a faire des cadeaux. Comme Jar s’attardait aux abords de ma caisse, je lui fis comprendre qu’il pouvait se commander ce qu’il voulait, pour peu qu’il s’occupasse de notre mysterieux invite.
Sitot dit qu’il s’affaira innocemment au bar, commanda un metre de tequila, ce faisant se bouscula avec deux ou trois autres ivrognes, et dans la confusion glissa, avec la meme agilite malveillante, un bonbon dans la coupe de mon desormais ami.

De minuscules ondees troublaient la surface du flamingo. Au fond, le cachet bleu s’y dissolvait toujours a grand peine. Il me rappelait ceux de ma putain de femme. Je descendis l’oiseau d’un trait.

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Tu es juste la. Je te vois maintenant. Toi aussi tu subis l’eclair de l’hecatombe. Allez, danse, danse. Remue tes epaules, dehanche tes hanches, bouge ton corps. Tout simplement. Tu es le roi de la piste. Tu n’es plus maitre de toi. Tu ne depends plus que de ma generosite. Je ne connais pas ton visage, mais tu as une barbe, j’en suis sur. Tes traits ne valent rien, mais on va s’en charger. T’es qu’une vieille raclure de plus venue epouser les trefonds.

Les enceintes bombaient un tempo cardiaque convulsif, boum boum cadence reguliere, les tympans indolores si creves. La piste s’etayait en huit feux synchronises, qui parcouraient, trebuchant, ou bondissant au contraire, le sol les murs et les silhouettes cambrees qui se tremoussaient a tout va au hurlement d’une tempete tropicale, rythmee par la plainte hullulante de grelots enchanteresques.
Pourquoi les oreilles si degarnies de sens? Les sens si degarnis de glace. La flamme est tout. Le battement de coeur plus qu’une plainte surpercante.

Et dans la foudre d’une decision irrevocable, j’empoignai ma proie par le col et la trainai dans le cagibi en bois.

Baba Cool on l’appelle.

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“Prend ca, prend ca espece de pute.” Je geule, la musique mugit derriere les murs, ma respiration sourde s’etouffe. “Ah.hoo.ahh” Je couine presque, affole par le plaisir et berce par les basses truantes et vibrantes. Je sais que personne n’entendra.
Les fesses se deforment peu a peu sous la saccade dechainee de coups dans l’anus. Cette chienne geule a l’aide, gemit sous l’affront repete et ensanglante. Trop desesperee, affaiblie, sans aucune defense ou l’espoir – s’en sortir. Mais c’est que tu vas pas t’evanouir pendant que je te sodome, ma pute?
“Je te baise, je te baise, je te baise!” De toute facon qui en aurait a foutre?

Mon penis s’ecorche et se tiraille, sa chair rougeoie et me cisaille, en penetrant l’orifice rugueux de mon partenaire reticent. Reticent et inoffensif. Je le prends en levrette, tirant sa coiffe d’une main, et enfonce mon autre coude dans son dos flasque, cambrant ma victime dans la posture la plus vulnerable et indefendable que je puisse lui infliger. Je martele mon phallus equimose et endurci dans son for interieur. A chaque aller-retour, mon gland pourpre gonfle d’orgueuil et de mepris. Et, lentement mais surement, la chair de son anus, se dilate, se dechire, et se decartele, eclatee en une mosaique ecailleuse. Son rectum emiette chie sang et mouise, irremediablement depourvu de function.

Du foutre je vais en foutre plein sa barbe de Pepere suintant du cul: que j’aime ca quand un vieillard pleurniche, geint et implore la compassion, meurtri dans tous ses muscles et terrasse par la honte, et la une deux une deux, au rythme de la cadence, je te bichonne, je te bouchonne, une deux une deux, j’accelere j’accelere, c’est trop bon que j’aime ca de te defoncer et de te soumettre voir ta geule pleine de larmes saignees je vais te tuer, j’explose.

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Je m’egouttai la queue lentement, patiemment, rigoureusement. Les planches eclaboussees reprirent leur substance avec le relachement du post-vidage. Les souillures allongees recreuserent les plaies d’annees de maltraitance.
La derniere goutte de liquide s’engouffra dans le pore beant, percant l’epiderme, penetrant sous la chair, venant croupir au cote de ses predecesseuses, jusque dans la veine. La gorge de Nickie rala un soupir d’ecctase, qui languit dans la salle a present silencieuse. Le battant des w.c. claqua derriere moi, j’en avais le gosier desseche a force de parler. Je crus voir, un instant fuyant, les yeux de Nickie qui me cherchaient, animes d’une vaine lueur, – avait-il ecoute – peut etre, avant que ses paupieres ne se refermassent sur ses songes ainsi preserves, qui ne demandaient pourtant qu’a tout offrir. Les autres se taisaient, absents, la bouche ouverte et la langue pendue. Sauf Pepe qui souriait. Je commandai un flamingo et sortis prendre l’air.

Les spots contemplaient, ameres, la pancarte reveuse, vestige d’un passé renverse.

2 Comments:

Anonymous said...

Je dois bien l'avouer, ce texte ne me plaît pas, malgré quelques jolies trouvailles comme "la paille drague le rebord sec du verre, immobile, pas un rond dans la soupe parce que le flamingo n’a pas ete touché depuis la commande", ou bien encore certaines descriptions de personnages très bien menées (je pense notamment à celle de Pepe). Il y a donc de belles images, qui s'attachent tant au détail qu'à une vue d'ensemble, passant de l'un à l'autre avec une certaine maitrise. C'est bien huilé et ça tourne tout seul.

Néanmoins, ce qui me dérange le plus à la lecture de ce texte c'est tout d'abord son aspect décousu. Le lecteur que je suis à perdu le fil, bien que le plan d'ensemble soit bien délimité, mais une sensation assez désagréable de confusion ne m'a pas lâché à partir de l'arrivée du personnage au Mexique. Ca part dans tous les sens, parfois même au détriment du sens de l'histoire, et arrive un moment où je ne savais plus trop ce qui se passait. De plus, le lien entre les deux "parties" de l'histoire ne me semble pas évident, ni la reprise du même paragraphe en début et fin de texte.

Autre point, le langage souffre parfois d'envolées lyriques & métaphoriques qui, je crois, nuisent à l'histoire elle-même. Cette certaine sophistication a pour effet d'alourdir le texte, et au final, la narration en prend un coup. C'est alambiqué par maints aspects, et non que je sois contre une certaine alambication, je crois quand même que le texte en lui-même est suffisamment dense pour ne pas le surcharger encore plus.

Enfin et pour conclure, disons simplement que je n'ai pas compris la justification ni l'emploi de la dernière scène. D'une façon générale je ne comprends pas où le texte veut m'amener ni ce qu'il signifie. C'est pourtant dommage, car il y a des petits bijoux éparpillés tout au long de la narration, mais malheureusement, je dois le reconnaitre, l'ensemble a eu raison de son lecteur, et je me suis paumé en route.

Anonymous said...

Salut,

Malheureusement, je dois en convenir, le texte souffre par endroits de décousu. Il n'y pas proprement dit '2' parties, c'est une séquence de mini-scènes. Effectivement, on pourrait voir un avant-Mexique et un après-Mexique, mais seule la première scène conviendrait à cette disposition. (un problème de présentation renforce cet effet, en partie, après l'intro du Mexique).

Le décousu, je pense, provient plus du langage, du ton, et de sa continuité maladroite, que de l'intrigue, qui mis à part quelques sauts dans le temps, est assez linéaire.

En revanche, il y a un bien une perte de souffle au travers du texte, le ton engageant du début se disperçant peu à peu, ligoté dans le prolongement d'une intrigue banale.

Un dommage que cette morne monotonie perde le lecteur.

Quant à ce que le texte dit, c'est l'histoire d'un vieux gars qui fuit au Mexique et viole un autre vieux gars.
Quant à ce que le texte veut dire, c'est une histoire entre nous et celui-ci.

s