Friday, June 09, 2006

Le Barbuc de Buck - Sauce blanche, salade, tomates, oignons

Festival de Cannes 2006
« Il était écrit que je fusse loyal au cauchemar de mon choix », Joseph Conrad, Au Coeur des Ténèbres. Y'a pas deux façons de besogner le barbuc, soit on s'l'astique au tison soit on crache dessus des ptits glaviots qu'on espère dignes d'Hiroshima. A force de râler et de suinter la mauvaise huile on en est pareil à un cheminot tout noir de suif, le gosier en manque d'un litron et d'une cigarette roulée dans du papier à maïs. Qu'on se cale. Et qu'on laisse se dorer la merguez. Le menu est digne d'une pub Kellogs, 30% des AJR recommandé. Et des fibres. Et du fer. Effet bar à mine sur la caboche qui te laisse en travers de la coloquinte le sourire du joker. Et qui te pète les guiboles. Crac Crac.

Le souçi avec l'oignon c'est que ça te fais chialer. Ça te brise un homme un oignon. Et ça t'éclate par derrière. T'as rien vu que t'es déjà à terre entrain de t'éponger les phares. T'as beau te gonfler la bedaine et te lisser la moustache rien n'y fait. T'es un genou à terre parce que tu lui as pelé le bout du derrière. C'est tout pareil à la pissaladière cannoise. T'as beau pisser tu remplis pas le tonneau. Va donc t'égoutter à tire l'arigot quant t'as le pastaga qui te brûle la pilule et la bourride qui te pèse comme âne qui pisse. T'as beau dégorger y'a des choses qui s'évaporent pas. Regarde la carte je te dis. Tu crois que t'enroule le homard dans un effeuillage en sucre glacé ? Façon tapis rouge, je te prend je te roule ? Quitte à becter de la culture autant y'aller à la becquée. Avec un cornet de frites pour faire descendre le palmarès. Faut pas se le vider cul-sec, c'est un coup à se manger le bouchon de liège. Tu me diras à Cannes, y'a bien un kébab.

Et vas y que je me trompe de sauce. A coup de harissa le bec devient la gueule de l'enfer. Comme si tu fouettais pas déjà assez après l'aïoli. Tu me la fait à l'envers, l'ail c'est bon pour la galoche. Ça te troque le pudding contre les natillas parce que c'est estampillé grande guerre sur le front. Va pas croire que la chambre des officiers par temps de canicule c'était la Sibérie. Y'a rien à faire je te dis, que tu la prennes à la baguette ou avec les doigts cette poutine elle te reste en travers de l'estomac. Paraît que ça se laisse bouffer. T'auras beau me piler ça à coup de Guiness que je continuerais à me cuire à la sangria. Et vient pas me mettre de carton rouge pour un tacle agressif. Quitte à se faire une bonne daube autant prendre de la laitue que de la roquette. Ça te crash pas sur la lune avec un relent amer entre les canines. Et si Jack l'ouvre la brochette entre les crocs façon samouraï du common-wealth tu lui diras que je perd mes eaux à la taberna avec Pedro. Et qu'après on ira s'en jeter un. Pour se vider la beigneuse.

1 Comment:

Le Collectif said...

Super kebab. Y'a du croc asmettre dans le bide, meme si je sais pas faire ces sauces je les vois bien quand elles degustent. Amenez les brochettes, ca commence a tourner.

A qui humer une viande qui grille
N'a jamais mis en appetit
Les flammes de l'inferno
Se perdent en prosaiques fumets

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