Tuesday, April 22, 2008

A toi

À regarder les floréals

Blanchir sur les velours

S’en aller encore et toujours

Et gratter nos poux de pétales

 

Je respire j’espère à l’aspire

Effeuiller nos noms sur les dunes

Pour disparaître derrière les sbires

Des écumes et des runes

 

J’irais brader mes mots

Sécher mes encres

Oublier mes griots

Troquer tes cendres

 

Le soleil se lève

Chut. Il mort encore.

 

Un sanglot s’allume

Une boréale en plume

L’océan fou d’azur de feu

Et l’atome est amoureux

 

Nos traces sont toujours là

De la buée sur nos ombres

Un éclat de soi sur mes pas

De tes sonnets sombres

 

Je t’ai aimé à contre-temps

Serré sur mes reins

L’étreinte de nos dents

Et nos baisers sereins

 

Te souviens-tu des éclipses

Des chats tigrés zèbres de lumière

Des salines opales et légères

Du lapis-lazuli des ellipses

 

L’aube est polysémique

Elle est strié de veinules

Compte, compte le pendule

Je boite en musique

 

Tu avais des comètes dans les os

Des colombes sous la langue

Une charogne dans les ventres

Un point-virgule sous le chapeau

 

J’avais l’espoir en gage de bonne fortune

Les cartes des morts entre les doigts

Un deux la tête sous l’épaule d’un roi

Et la gitane sans filtre m’a prédit une

 

Chambre dans la demeure du cancer

Le crabe n’a que deux pinces

Une pour moi, une pour toi ma chair

Je m’éveille si tu m’évinces

 

J’ai des orties plein les orteils des songes

Des bris de toi, des croches de moi

Des silences qui épongent

Le sang l’or et l’argile en deçà

 

L’éternité sera longue 

Ton nombril est mon tombeau

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