À regarder les floréals
Blanchir sur les velours
S’en aller encore et toujours
Et gratter nos poux de pétales
Je respire j’espère à l’aspire
Effeuiller nos noms sur les dunes
Pour disparaître derrière les sbires
Des écumes et des runes
J’irais brader mes mots
Sécher mes encres
Oublier mes griots
Troquer tes cendres
Le soleil se lève
Chut. Il mort encore.
Un sanglot s’allume
Une boréale en plume
L’océan fou d’azur de feu
Et l’atome est amoureux
Nos traces sont toujours là
De la buée sur nos ombres
Un éclat de soi sur mes pas
De tes sonnets sombres
Je t’ai aimé à contre-temps
Serré sur mes reins
L’étreinte de nos dents
Et nos baisers sereins
Te souviens-tu des éclipses
Des chats tigrés zèbres de lumière
Des salines opales et légères
Du lapis-lazuli des ellipses
L’aube est polysémique
Elle est strié de veinules
Compte, compte le pendule
Je boite en musique
Tu avais des comètes dans les os
Des colombes sous la langue
Une charogne dans les ventres
Un point-virgule sous le chapeau
J’avais l’espoir en gage de bonne fortune
Les cartes des morts entre les doigts
Un deux la tête sous l’épaule d’un roi
Et la gitane sans filtre m’a prédit une
Chambre dans la demeure du cancer
Le crabe n’a que deux pinces
Une pour moi, une pour toi ma chair
Je m’éveille si tu m’évinces
J’ai des orties plein les orteils des songes
Des bris de toi, des croches de moi
Des silences qui épongent
Le sang l’or et l’argile en deçà
L’éternité sera longue
Ton nombril est mon tombeau
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