Le chemin du cimetière (Relecture de Thomas Mann)
Penché de tout mon long sur un prie-Dieu
Je fais naître mes pensées les plus profanes
Afin que le Sauveur m’entende et me condamne
A vivre à jamais loin de son royaume spécieux.
Je ris amèrement devant mes souvenirs pieux :
Plumes mensongères trempant dans l’encre diaphane
De mes idées noires et servant d’exutoire à mon crâne
Eprouvé. Voilà le pécheur pris dans ses flots tumultueux.
« Epargne moi Ta lumière car je préfère la nuit rassurante
Dans laquelle je trouve mon salut, grisé par l’épouvante,
Et où je peux m’adonner à une hilarité sans objet.
La folie sera mon palliatif, la solitude ma suprême amie.
Je suis le blasphémateur qui, dans un excès d’hérésie,
De Toi s’est rapproché pour mieux te rire au nez ! »
Monday, November 13, 2006
Publié par Le Collectif à 10:19 PM
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