Monday, November 13, 2006

Le chemin du cimetière (Relecture de Thomas Mann) Penché de tout mon long sur un prie-Dieu Je fais naître mes pensées les plus profanes Afin que le Sauveur m’entende et me condamne A vivre à jamais loin de son royaume spécieux. Je ris amèrement devant mes souvenirs pieux : Plumes mensongères trempant dans l’encre diaphane De mes idées noires et servant d’exutoire à mon crâne Eprouvé. Voilà le pécheur pris dans ses flots tumultueux. « Epargne moi Ta lumière car je préfère la nuit rassurante Dans laquelle je trouve mon salut, grisé par l’épouvante, Et où je peux m’adonner à une hilarité sans objet. La folie sera mon palliatif, la solitude ma suprême amie. Je suis le blasphémateur qui, dans un excès d’hérésie, De Toi s’est rapproché pour mieux te rire au nez ! »

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