Saturday, August 22, 2009

Les échasses à l'assaut




« C’est le sport du 21e siècle » affirme Emmanuel Riga. Passionné des sports urbains, ce toulousain a fondé l’association Skyppy avant de créer un magasin dédié aux nouvelles pratiques sportives. « On a ouvert il y a un an et demi en commençant par les échasses urbaines » précise-t-il. Appelées aussi Powerbocking, du nom de leur inventeur : Alexander Bock.

Au début des années 2000, cet ingénieur allemand de l’aérospatiale s’inspire du handisport pour créer des échasses mécaniques. Sur alliage d’aluminium, un ressort en fibre de verre propulse les « bockers » ces échassiers urbains, dans les airs. Ces curieuses prothèses commencent à se répandre, notamment grâce à des vidéos de démonstrations publiées sur le web. Les sols d’Allemagne, des Etats-Unis, du Japon et enfin de la France deviennent des trampolines pour les amateurs de nouvelles sensations. « Lorsque j’ai commencé, il y a quatre ans, nous devions être entre 20 et 50 « pionniers », pas plus. » se rappelle le parisien Johann Maugueret. Depuis, ils seraient 3000 à le pratiquer. Un chiffre revu à la hausse par Emmanuel Riga, qui estime le nombre de « bockers » à 6000.




Si le roller a été une passion durant ses treize dernières années, le touche à tout (skate, kite surf, snowboard…) Johann Maugueret les remplace désormais par ses échasses. Mais, prévient-il, elles ne sont pas encore au point pour un usage quotidien. « Les échasses imposent un rythme particulier, on est obligé d’être constamment en mouvement. Sans compter qu’elles te rajoutent trois kilos à chaque pied. Résultat, on « dégouline » très vite » s’exclame-t-il. Emmanuel Riga confirme : « Les échasses font travailler 98 % du corps ».

C’est donc bien dans le domaine sportif que le « powerbocking » s’exprime le mieux. Les pratiquants loisirs profiteront de balades en familles, ou s’amuseront simplement d’éprouver le goudron, le sable ou l’herbe comme s’ils étaient « sur un sol mou et bondissant ». D’autres s’en serviront pour une pratique fitness et santé : non content de muscler cuisses, abdos et fessiers, les échasses sont également excellente pour le cardio-vasculaire. Un « powerfooting » d’une demi-heure reviendrait ainsi à courir une heure à pieds. « Hormis la natation, c’est le seul sport que des personnes avec un problème de surpoids peuvent pratiquer sans danger » soutient Emmanuel. « Et comme elles absorbent les chocs à la réception, ceux ayant des problèmes d’articulation peuvent aussi reprendre une activité physique ». Mais c’est dans les domaines athlétiques que les échasses sont le plus spectaculaires. Freestyle (saltos, grands écarts, parkour) ou sports collectifs détournés : les « bockers » s’en donnent à cœur joie.


Emmanuel Riga termine sur ces mots : « avant l’homme marchait, courrait, roulait… désormais, il peut sauter ! »

4 Comments:

Belén Martinez said...

bkns photographes =)! good

Anonymous said...

Très sympa comme sujet! et merci pour la découverte.
ca tombe bien, je cherchais le moyen le plus rapide de faire le tour de la mer noire en moins de 25 jours... je pense avoir trouvé!

J.

Anonymous said...

Ma foi, ça peut être intéressant comme périple, dans le genre récit initiateur et tout ces trucs ! ça avance d'ailleurs ce projet de mer noire ?

Baba

Anonymous said...

c'est bouclé, je pars le 9 septembre. Retour 2 jours avant montpellier. =)

s