Saturday, October 21, 2006

Quatier de Zevdig (Prague)

Septembre 2005, belle journée ensoleillée. Mon dernier jour à Prague après une semaine de vadrouille, d'errance et de contemplation. Je quitte au petit matin la partie historique de la ville pour me plonger dans une fiction plus réelle, celle des quartiers périphériques. Je me sépare de mon petit plan de la ville qui ne m'est plus d'aucune utilité car ces limbes ne sont pas répertoriés, ils ont été oubliés, omis par l'office du tourisme ; surprenant? C'est ici que mon "aventure" prend tout son sens: la pierre, peinturlurée de graffitis, n'a peut-être pas traversé les siècles, mais de ses fissures émane une force que sa grande soeur ancestrale du Pont Charles ne pourra plus jamais exprimer : le mythe de la réalité. Les enfants, ne portent peut-être pas de beaux vêtements, mais leurs hardes et leurs cris de joie sont plus vivants que les yeux flasques et vitreux des golden boys du quartier des affaires praguois. Ma présence ne semble pas les déranger, alors je les saisis sans bruit dans leur amusement ; mais déjà des voix s'élèvent derrière moi, on n'apprécie pas que je les prenne en photo, les mères font de virulents signes réprobateurs, alors je presse le pas, le coeur pressé à l'idée de quitter cet endroit lénifiant : première rue à gauche, j'emprunte une petite ruelle, traverse un parc, monte des escaliers, me retourne... J'ai eu ma photo, celle que j'étais venu chercher dans cette ville aux cent et un clochés et aux pierres artistiquement cassées.

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